2007/01/23

Que penser de cette notion de travail ...

Voici un article paru dans la revue Actualité de décembre 2006.

Au travail!
Nos voisins américains travaillent davantage que les Japonais. Ils ont un truc, c'est certain.

par Jean-François Lisée
publié dans L'actualité du 15 décembre 2006


C’est entendu, les Québécois travaillent «infiniment moins» que les Américains. C’est mon ancien patron et toujours ami Lucien Bouchard qui le dit. Bon, c’est vrai que nous travaillons autant que les Britanniques et davantage que les Suédois (des gauchistes), les Néerlandais (des fleuristes), les Norvégiens (euh…), les Français (des hédonistes) et même que les Allemands (ce qui donne un peu froid dans le dos). Mais bon, il faut, comme ils disent, «briller parmi les meilleurs», et la source de ce brillant, c’est la sueur. Pour travailler autant que les États-Uniens, il faut s’inspirer d’eux et appliquer chez nous leurs méthodes.

Déplafonner: Le Québec fixe à 50 (c’est 48 en Europe) le nombre maximal d’heures de travail par semaine. Une misère. Aux États-Unis: aucune limite. Think big! Excellent résultat: beaucoup d’heures supplémentaires, dont une sur cinq faite par le salarié contre son gré. (Une nouveauté de Bush a d’ailleurs éliminé le paiement majoré de ces heures pour huit millions de salariés en les considérant tout simplement comme des cadres. Habile, non?)

Déplanchéier: Le Québec oblige les employeurs à accorder 10 jours de congés payés par an, 15 après cinq ans. Un appel à la fainéantise. Aux States? Aucun plancher! L’employeur peut décider de ne donner aucun congé. Un employé sur quatre n’y a pas accès.

Faire primer le travail plutôt que la famille: Sous prétexte d’encourager la famille, le Québec consent de longs congés aux mères (un an à faire guili-guili au lieu de serrer des boulons!) en plus de leur envoyer des chèques. Seuls certains Européens offrent mieux. Nos voisins du Sud, qui font énormément plus de bébés que nous, ont trouvé la bonne formule. Ils ont l’air généreux avec 12 grosses semaines de congé par parent, mais voici l’astuce: le congé n’est pas rémunéré. No money, no candy! Ça marche: le congé de maternité moyen est de 10 jours. Et la tendance est lourde: les parents états-uniens ont 22 heures de loisir de moins par semaine qu’il y a 30 ans.

Motiver, motiver, motiver: Il n’y a pas d’éthique du travail si le salarié n’est pas bien motivé. Et quelle meilleure motivation que la pauvreté! Les chiffres indiquant qu’il n’y a que 5% de chômeurs aux États-Unis (plutôt que 8% chez nous) mais 18% de pauvres (plutôt que 9% chez nous) vous rendent perplexes? C’est que, là-bas, on peut travailler fort tout en restant pauvres. Les gouvernements québécois, dont celui de Lucien Bouchard (mal conseillé), ont constamment relevé le salaire minimum. Aux States, nenni. Il est gelé depuis bientôt 10 ans (à 5,15$), alors que le coût de la vie a crû de 26%. Ce n’est pas tout. Le revenu médian des familles, ces cinq dernières années, a chuté de 2 000 dollars — en pleine reprise économique! Magnifique. Résultat: il faut travailler davantage d’heures pour rester à flot. Souvent, un seul emploi par personne ne suffit plus.

Désyndiquer: Un des grands maux du Québec, chacun le sait, est le déplorable taux de syndicalisation (40%). Aux États-Unis, il n’est plus que de 14%, en chute rapide. (À retenir: leurs employeurs congédient un travailleur sur 20 qui tente de se syndiquer. Ces congédiements sont illégaux. Heureusement, l’État sévit rarement.) Or, la syndicalisation est un abominable frein à l’allongement de la durée du travail. Un syndiqué gagne 13% de plus qu’un non-syndiqué. C’est pire pour les femmes: 35% de plus! Cela les démotive complètement. De plus, le syndicalisme contribue à ce que les inégalités de revenus soient plus faibles au Québec, alors qu’elles explosent aux États-Unis. Les résultats sont indiscutables: le département du Commerce indiquait, en septembre, que la part du revenu national américain allant aux salaires (plutôt qu’aux profits) est la plus faible depuis 77 ans.

Suivre le guide: Le premier employeur privé, Wal-Mart, avec 1,3 million de salariés aux États-Unis, nous montre le chemin. Les salaires y sont bas (6,35$ l’heure à temps partiel, 9,00$ l’heure à temps plein), les syndicats y sont pourchassés. Bien. Mais tout n’est pas rose. Des notes de service qui ont filtré dans les médias sonnent l’alarme: les salaires et avantages tendent à augmenter, car ces perfides travailleurs font à l’employeur le coup de la loyauté. Trop longtemps dans le même emploi, ils montent dans les échelles salariales… Heureusement, Wal-Mart a un plan: faire passer de 20% à 40% la proportion d’employés à temps partiel et, depuis août, imposer un plafond salarial aux plus vieux. Dans certains cas, empêcher les employés plus âgés de s’asseoir sur des tabourets. Ils vont finir par comprendre.

On le voit, mettre les gens au travail demande un effort multiforme, durable, déterminé. Rien qu’à vous l’expliquer, je suis épuisé.

2007/01/20

On joue à la tague

Pour répondre à la demande de LUI

  1. Attrappez le livre le plus proche, allez à la page 18 et écrivez la 4e ligne « Ce n’est pas quelques tee-shirts qui prendront de la place, non ?» L’accro du shopping à Manhattan de Sophie Kinsella.
  2. Quelle est la dernière chose que vous avez regardée à la télé? L’émission enjeux à Radio-Canada
  3. Sans vérifier, devinez quelle heure il est ? 20h30
  4. Vérifiez, il est: 20h39
  5. En dehors du bruit de l'ordinateur qu'entendez-vous ? Mon chum en train d’écouter la partie de hockey au canal 13
  6. Quand êtes-vous sortie pour la dernière fois, et qu'avez vous fait? Je suis sortie hier soir pour me rendre chez Alain le fils de mon chum et j’y ai reçu les trois fils de mon chum avec leurs conjointes pour le souper (Chantale m’avait gracieusement prêté sa maison pour cette occasion parce que mon appartement est trop petit)
  7. Que portez-vous? Un chandail en polar rouge et un pantalon marine en polar lui aussi – pcq y fait frette ce soir.
  8. Avant de répondre à ce questionnaire que faisiez-vous? Je lavais la vaisselle du souper.
  9. Qu’avez vous rêvé cette nuit ? Je ne me rappelle plus mais je sais que j’ai rêvé ce matin très tôt pendant mon deuxième dodo.
  10. Qui a-t-il sur les murs où vous êtes ? Sur le mur devant moi il y a une tablette sur laquelle j’ai placé 5 livres, un dévidoir, une agrafeuse, un bescherelle, une boîte de cd vierges, des trombones et mon carnet de cartes d’affaires.
  11. Avez-vous vu quelque chose d'étrange aujourd'hui? Oui, mon chum en train de nettoyer la salle de bain
  12. Que pensez-vous de ce questionnaire? Je doute fortement de son utilité
  13. Quel est le dernier film que vous avez vu ? « Une nuit au musée » avec fille aînée et mes deux petits choux Gabriel et Frédérique
  14. Si vous deveniez millionnaire dans la nuit, quelle est la première chose que vous vous achèteriez? Un billet d’avion vers Baie-Comeau pour aller attendre les déménageurs que j’aurais envoyés chez-moi.
  15. Dites nous quelque chose que nous ne savons pas ? Notre commerce sur la Côte-Nord est à vendre
  16. Si vous pouviez changer quelque chose dans le monde à part la culpabilité et la politique que changeriez vous? J’inventerai un médicament contre le cancer
  17. Aimez-vous danser ? J’aime beaucoup danser mais je danse mal (selon mes filles)
  18. Georges Bush ? Comment expliquer l'acharnement du père, lorsqu'il était président, à armer, financer Saddam Hussein? Puis, douze ans plus tard, l'acharnement du fils à vouloir détruire ce même Hussein ?
  19. Avez-vous déjà pensé à vivre a l'étranger? Oui, plus jeune je voulais m’exiler en Afrique et travailler pour la Croix Rouge.
  20. Que voudriez vous que Dieu vous dise à votre arrivée au paradis? Déjà !
  21. Quelles sont les 4 prochaines victimes que vous choisissez pour répondre à ce questionnaire? Ceux et celles qui le voudront bien.

2007/01/16

Hier soir aux Golden Globe Awards


Pas trop de maquillage,
une robe toute simple dans un tissu fluide....
Tout reste vrai chez elle depuis toutes ces années.
Je l’aime cette femme.

2007/01/15

Tombe la neige...

Dehors il neige, aujourd’hui c’est mon premier cours d’aqua-forme. En arrivant au CEGEP, après avoir dû attendre au moins 10 minutes avant de rouler avec l’auto qui n’en finissait pas de s’embuer à l’intérieur, je fais le tour pour repérer un endroit où stationner.

Un tour, deux tours, trois tours et pas de stationnement. Tous les parcomètres sont utilisés. Il neige à plein, je ne vois pratiquement rien. Un préposé à l’entretien tente tant bien que mal de nettoyer les marches d’entrée. Les « madames » arrivent à la course, elles aussi en retard. C’était comme si on n’avait jamais vu de neige de notre vie. Hé oui, ça fait longtemps qu’il a neigé. On oublie vite.

Voilà qu’une place se libère. Je me faufile et stationne la voiture. J’entre et monte le plus rapidement possible jusqu’à la piscine. Vite je suis dans les douches, ramasse ma serviette et m’amène au cours. Mon regard croise l’horloge en haut à gauche – 11 h 30.

Tout ce va et vient m’a volé 30 minutes de mon cours. Qu’à cela ne tienne, je vais en profiter au max – 30 minutes c’est mieux que rien.

Morale de cette histoire, quand il neigera – je partirai plus tôt.

L'Impala blanche de mon père

Quand j’étais petite, assise sur la banquette arrière de la Chevrolet Impala blanche de mon père, je passais tous les trajets qui nous conduisaient jusqu’aux villages voisins à retenir mon envie de vomir et à regarder par la femêtre le chemin se défiler. Rien ne pouvait me détacher de cette fenêtre. Dans l’auto, la famille était aux aguets, tous ce demandaient à quel moment je demanderais à mon père de stopper l’auto pour que j’aille me vomir le corps sur le bord de la route. Cette situation me rendait tellement malheureuse. J’appréhendais les dimanches (généralement on sortait le dimanche) car je savais que j’aurais encore à souffrir d’être assise en arrière à subir la force centrifuge des virages, les freinages et les accélérations et en été, la poussière de nos chemins de « garnottes ».C’était l’époque où tout le monde roulait à toute allure sans être attaché. Chacun se dépassait tant bien que mal sur des chemins de campagne douteux et nous, les passagers arrière, faisions confiance à notre chauffeur.

Mon père et ma père fumaient à cet époque. J’aurais tellement voulu qu’ils s’abstiennent de fumer dans l’auto. J’étais fortement indisposée par la senteur de la fumée de leurs multiples cigarettes. Pensaient-ils à épargner leurs poumons et ceux des enfants qu’ils transportaient ? bien non, c’était la mode de fumer . Nul ne voyait de lien entre la senteur de la fumée de cigarette, le fait d’être assise sur la banquette arrière et mon mal des transports. À chaque déplacement en auto ou en autobus, plus tard quand j’étais pensionnaire, j’étais verte de mal et de peur. Jusqu’au jour où …..

Je me suis inscrite au CEGEP à Montréal. Je vous assure que j’ai dû me « concentrer très fort » pour ne pas être malade pendant les trajets en autobus. Il n'était pas question que je sois la risée de tout le monde. Et j’ai réussi ….

Aujourd’hui, je conduis. Autant que possible, si je ne conduis pas, je m’assoie sur la banquette avant et je demande aux gens qui m’accompagnent de ne pas fumer. Je m’épargne ainsi bien des malaises car voyez-vous je suis quand même restée fragile….

Si je vous raconte cela aujourd’hui c’est que je viens de voir à la télé une publicité de GRAVOL où les gens ont le visage vraiment vert. Ce qui m’a fait dire « Ça me rappelle de bien mauvais souvenirs ».

2007/01/07

Eau chaude fournie

Tout à l'heure, j’ai plongé ma main dans la baignoire. L'eau n'était pas assez chaude. J’ai fermé l'eau froide, pour laisser couler la chaude tandis que je me dévêtais, puis j’ai fermé l'eau chaude et me suis laissée glisser lentement dans la baignoire … pour en ressortir aussi vite. Pas encore !!! maudit - il n’y a plus d’eau chaude.

La joie et le plaisir d’habiter un appartement "eau chaude fournie"

2007/01/05

La guerre ou le maintien de la paix ? Le dilemme des réservistes

Selon le colonel Hébert des Forces Armées Canadienne, la différence entre un soldat régulier et un réserviste est que le soldat régulier a l'obligation de servir et que le réserviste a toujours le choix de servir ou non. Cependant dit-il, le gouvernement pourrait, le cas échéant, voter une loi qui obligerait le réserviste à servir. Ouppsssss!!!!!!!!!!

Il y a en ce moment une dizaine de réservistes du Québec déployés en Afghanistan. Ça veut dire que ces dix réservistes ont fait le choix d’aller au front. Aujourd’hui on annonce que 1080 réservistes de l’Est du Québec sont arrivés au centre d’entraînement Shelby au Mississipi pour apprendre à faire la guerre comme s’ils étaient en Afghanistan.

«Ce n'est pas un exercice préparatoire à l'Afghanistan. C'est un exercice qui est dans un cycle normal d'entraînement» affirme le colonel Hébert.

J’y pense, l’Est du Québec c’est la Côte-Nord. Se pourrait-il que le « chum » de la secrétaire de mon « chiro » de Sept-Îles soit parmi ces réservistes en entraînement ?

Si j’étais réserviste de l'armée canadienne et que la raison de mon engagement était de pouvoir venir en aide aux autorités civiles en cas de sinistre, je m’inquièterais.

… Et si le gouvernement votait cette fameuse loi....

2007/01/01

Y a-t-il de la fumée ... sans feu ?

J'oubliais, pour les mois de janvier, février, mars et avril 2007 je vous écrierai de mon appartement de Saint-Jérôme, la capitale des Laurentides.

Je suis nichée tout près des cheminées de la Rayonese Textile inc., vous savez cette entreprise qui crache à pleine cheminée tous les jours et soirs de la semaine, (même pendant la nuit de Noël). Je n'en reviens tout simplement pas.

Quelqu'un peut-il me dire si cette entreprise est sur la liste des polueurs ?

Bonne et heureuse année 2007 à vous tous...

Comme certains l’ont remarqué, je n’ai pas écrit très souvent ces derniers temps. J’ai été aussi absente virtuellement, ne participant qu’à peu d’échange sur internet.

Les raisons de cette absence furent d’abord des vacances et un déménagement comme je vous l’avait écrit sur un billet antérieur. De plus, ces derniers temps, j'ai passé plusieurs soirées chez l’un et chez l’autre, répondant aux invitations à l’occasion du temps des fêtes. Pas le temps de bloguer....

Comme nous vivions loin de notre « parenté », nous étions absents des fêtes familiales depuis les sept dernières années. Nous avions perdu le « beat » des festivités du temps des Fêtes. Je dois avouer que ces réunions me manquaient. Il faut en être privée pour les souhaiter.

Ce fut agréable de se retrouver mais en même temps très fatiguant pour le body - la bouffe, la "bouèsson" et les heures de dodo écourtées. Un cocktail très dévastateur pour une santé précaire. Mais bon!!! On se reposera dans les prochains jours, ce sera le retour à la normale dès demain.